Le proof of history permet de vérifier l’intégrité des données sans avoir besoin de stocker l’ensemble de l’historique des transactions, de manière efficace et économique et tout comme le proof of stake et le proof of work, de sécuriser les échanges. Cependant, à la différence de ces deux derniers, le proof of history fonctionne avec le temps passé sur une session. Avec le PoH, la méthode d’encodage des blocs se fait par de l’horodatage. Le proof of work permet donc de prouver qu’une transaction a eu lieu, dans un ordre particulier grâce à un historique.

Tout d’abord, les blockchains sont des systèmes de stockage de données décentralisés. Cela signifie qu’il n’y a pas de serveur central qui stocke toutes les données, mais plutôt un grand nombre de nœuds qui contiennent des copies identiques de la blockchain pour maintenir l’intégrité des données. 

Ainsi, le PoH permet de vérifier l’intégrité des données sans avoir besoin de vérifier chaque nœud individuellement. Cela se fait en utilisant un fichier de preuve qui contient des informations sur l’état de la blockchain à un moment donné. Ce fichier peut être utilisé pour vérifier que tous les nœuds ont une copie identique de la blockchain en comparant simplement leur état avec celui contenu dans le fichier de preuve.

La méthode la plus courante est appelée “hachage par référence croisée” permettant de stocker une preuve de l’exécution d’une grande quantité de calculs dans un seul emplacement de la blockchain. Chaque nouveau groupe de transactions est ensuite ajouté à la blockchain sous forme de nœud, créant ainsi une preuve de l’historique des transactions. Cela permet de réduire considérablement la quantité de données nécessaires pour stocker l’historique sur la blockchain, tout en permettant de vérifier facilement la validité des calculs. Pour vérifier la validité d’une transaction, il suffit de vérifier que le hash de la transaction correspond à celui stocké dans la blockchain.

Les avantages du PoH

Le PoH a de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes de vérification des données :

  • Vérifiabilité : le PoH permet de vérifier facilement la validité des calculs en utilisant les données stockées dans la chaîne de blocs. Il est beaucoup plus efficace, car il n’est pas nécessaire de vérifier chaque nœud individuellement. Cela permet de réduire les coûts de vérification.
  • Efficacité de stockage : la technique du hachage pour stocker une preuve de l’exécution d’une grande quantité de calculs dans un seul emplacement de la blockchain permet de réduire considérablement la quantité de données nécessaires pour stocker l’historique sur la blockchain. Cela permet de vérifier l’intégrité des données sans avoir besoin de stocker l’ensemble de l’historique des transactions, ce qui peut réduire considérablement les coûts de stockage.
  • Scalabilité : le PoH est souvent utilisé dans les protocoles de consensus basés sur les shard pour améliorer l’efficacité de stockage et augmenter la scalabilité de la blockchain. Le fait qu’il ne soit pas nécessaire de vérifier chaque noeud individuellement permet aussi une plus grande évolutivité des chaînes de blocs.
  • Sécurisé : le PoH est très sécurisé. En utilisant des fonctions de hachage cryptographiques, il est extrêmement difficile de falsifier les données sans être détecté.

Les limites du PoH

Il existe plusieurs inconvénients à utiliser le Proof of History pour stocker des données sur une blockchain. Tout d’abord, l’implémentation de cette technique peut être complexe et peut nécessiter une expertise technique avancée. En outre, le PoH peut poser des problèmes de scalabilité lorsque de grandes quantités de données doivent être stockées sur la blockchain. Cela peut entraîner une centralisation des données, ce qui va à l’encontre des principes fondamentaux de la technologie décentralisée. En outre, si les données stockées sur la blockchain ne sont pas correctement vérifiées, il peut y avoir des erreurs ou des fausses données.

Le Proof of History reste une technique de stockage efficace et vérifiable pour les données d’historique dans les blockchains, mais elle peut être complexe à implémenter et peut dépendre de la qualité de l’algorithme de hachage utilisé.