La Cnam achève avec succès la mise en place de nouveaux serveurs Exadata X9 pour moderniser l’infrastructure du Système National des Données de Santé. Un projet qui permet de gagner en performance et d’assurer l’efficacité des traitements et des analyses destinés à soutenir les orientations de la politique de santé publique.
Une puissance inégalée pour traiter d’importants volumes de données
Géré par la Cnam, le SNDS (Système National des Données de Santé) a été créé pour contribuer à une meilleure connaissance du système de santé, en facilitant l’ouverture, l’analyse et le partage des données de santé.
Le SNDS permet d’obtenir une vue complète du parcours de soin de l’ensemble de la population française sur près de 20 ans d’historique. Le stockage et l’exploitation de ces données, qui représentent un volume de plus de 100 To, présentent des enjeux critiques en termes de sécurité et de performance.
Pour tirer pleinement profit de ce capital data, il est crucial de s’appuyer sur des bases de données robustes et performantes. La Cnam a fait le choix des serveurs Exadata d’Oracle dès 2012, pour exécuter Oracle Database avec un niveau élevé de performance, d’évolutivité et de disponibilité. Compte tenu de l’utilisation intensive du système, la Cnam a régulièrement mis à jour son équipement et a renouvelé cette année sa confiance à Oracle en remplaçant ses serveurs Exadata X6 en fin de vie par la dernière génération de plateformes Exadata (X9M).
Une infrastructure de données prête pour l’accélération des usages
Le SNDS regroupe des données provenant de l’Assurance Maladie, englobant principalement les prestations, les prescriptions, les remboursements, ainsi que des données issues des hôpitaux et des cliniques.
Grâce à cette consolidation de données, nous pouvons entreprendre une analyse approfondie pour détecter des comportements, des déviances et des anomalies, » explique Dominique Kerrest responsable des Opérations pour la Direction en charge de l’Informatique Décisionnelle de la Cnam.
Tout l’enjeu est de suivre les patients de manière anonyme (les identifiants sont pseudonymisés) sur une longue durée pour pouvoir analyser l’intégralité des parcours de soins. La conservation de cet historique, ainsi que l’ajout de nouveaux de jeux de données pour affiner les analyses, entraînent une augmentation importante des volumes de données. La Cnam ouvre son système à de nombreux utilisateurs (via un système d’habilitation spécifique) pour tirer profit de ces données en travaillant sur la prédictibilité des phénomènes.
Les serveurs Exadata apportent une technologie propre à relever le défi du traitement de très importants volumes de données. Ils ont également pour avantage de répondre aux nouvelles exigences en matière de sobriété énergétique, ajoute Mickael Lechapelier en charge de l’hébergement et du socle technique.
De plus, la Cnam constate une augmentation significative de l’utilisation des bases de données du SNDS. En 2022, 200 extractions de données ont été effectuées dans le cadre d’études de santé publique réalisées par des instituts de recherche. La demande d’analyses continue de croître : le système compte actuellement plus de 5000 utilisateurs et enregistre une croissance annuelle importante, qui tend à s’accélérer.
Des gains significatifs pour assurer la performance des traitements
Avec la mise en place des nouveaux serveur Oracle Exadata X9, l’espace de stockage a doublé, passant de 448 Go à 1090Go, les versions d’Exadata ont été harmonisées entre les systèmes de production et de préproduction, et la solution de sauvegarde a été modernisée en intégrant des éléments d’infrastructures de type ZDLRA (Zero Data Loss Recovery Appliance). L’architecture a également évolué, pour répartir les machines dans différentes salles afin de minimiser les risques en cas d’incident et isoler les domaines.
En s’appuyant sur les experts d’Oracle, la Cnam a pu non seulement respecter les délais prévus pour ce projet, mais elle a même réussi à le terminer un mois avant la date prévue.
L’ensemble de l’équipe Cnam en charge du projet se réjouit de la complémentarité et de la stabilité des équipes d’Oracle, qui représentent un des facteurs clés du succès de ce projet :
C’est un véritable partenariat qui s’est créé et qui fonctionne, grâce aux excellentes relations que nous entretenons avec Oracle.
Pour valider les gains obtenus, la Cnam s’est appuyée sur des sondes étalons qui ont montré des gains de 50% de performance sur certaines requêtes. La Cnam poursuit ses travaux avec les experts d’Oracle pour poursuivre l’optimisation et déployer les bonnes pratiques auprès des utilisateurs ayant un usage intensif du SNDS.
Aujourd’hui, la Cnam bénéficie d’une infrastructure et d’une base de données disposant d’une haute capacité de calcul, capables de couvrir l’évolution des besoins d’exploitation des données des équipes internes et des partenaires institutionnels.